Bienvenue en terres bourguignonnes avec Guillaume Vrignaud sur l’aire d’appellation Chablis! En 1999, Guillaume reprend les rênes du domaine familial aux alentours de Fontenay-près-Chablis. Le domaine qui était de 12 hectares en 1999, s’est bien agrandi, aujourd’hui il en compte 28.
Guillaume est un vigneron qui a toujours su ce qu’il voulait faire. Il a perpétuellement été attiré par le vin, alors il concrétise cette vocation avec un brevet technique agricole viticole à Beaunes.
Après un stage en Afrique du Sud, il revient sur ses terres natales et s’installe enfin pour cultiver l’or de Bourgogne, le Chardonnay. Le domaine compte 3 des 4 classifications de Chablis : Petit Chablis, Chablis, et Chablis Premier cru. Quant aux Grands Crus, il fait un peu de négoce pour proposer son Chablis Grand Cru Blanchot.
Le domaine s'est converti en agriculture biologique. Il a commencé la transition en 2009, et a été certifié en 2013. Un long chemin qu’il a réalisé étape par étape. En 2008, il cesse d’utiliser tout herbicide, nocifs pour les sols. En 2015, il utilise des levures indigènes, très peu de soufre, et intervient peu pendant la vinification «L'agriculture biologique n'est pas une finalité, c'est une façon de penser, un moyen de faire se révéler le terroir. Un vin naît dans la vigne, pas dans le chai ». Son objectif, faire un vin qui lui plait et qui plait aux consommateurs qui demandent de plus en plus de vins biologiques. Malheureusement en 2016 face au gel et au mildiou, Guillaume est obligé de sauver sa toute petite récolte et perd sa certification pendant 4 nouvelles années.
Au-delà de tous ces aspects techniques, Guillaume est un fin amateur de vin. Il me raconte ce qu’il faut pour qu’un vin soit bon. «Le vin doit présenter de la matière, de la finesse et être gourmand. Mais surtout, il faut pouvoir le boire tout de suite et que ça soit bon avec toutes les qualités espérées. On nous dit parfois qu’il faut attendre 15 ans voire 20 ans avant d’ouvrir certaines bouteilles, mais celles-ci ne sont jamais comme attendu». Avoir des émotions, c’est incontournable, sinon le vigneron sera passé à côté de quelque chose. Évidemment cela dépend des circonstances dans lesquelles on le boit. Guillaume, c’est surtout un bon buveur, il me confie «Un bon vin, c’est une bouteille qu’on finit en 15 minutes à deux, une bouteille digeste». Il se souvient de quelques bouteilles qui l'ont marqué : «Bonnes-mares du Domaine Bart, énorme et tout en finesse», «Château Palmer 78», ou bien «Un Batard-Montrachet du Domaine Ramonet». Des bouteilles qui doivent marquer un esprit, je n’en doute pas.
Guillaume est aussi un vigneron qui fait des essais, pas toujours concluants. En 2009, il achète des fûts de chêne pour faire fermenter ses jus. La première fois que son père a goûté ce vin, il lui a dit «Elle est sympa ta tisane de chêne». Il explique que l’assemblage en fût permet un vin moins réducteur, minéral, iodé et salin. Mais en général, les vins du Domaine Vrignaud sont signés d’élégance. En particulier la cuvée Chablis 1er cru Fourchaumes 2017 vinifié en cuve en inox. «C’est un vin élégant et minéral. L’âge des vignes donne du corps et une extra-concentration au vin. Plutôt discret au palais, avec des arômes de fruits blancs, la finale est très élégante, toute en longueur et finesse». Il nous conseille de l’associer avec des huîtres, un classique accord met et vin de Chablis mais aussi avec du fromage, dont l’acidité lactique s’accorde parfaitement avec le vin.
Un vigneron qui ne cesse d’avoir des objectifs et des projets. Il projette de réaliser une cuvée avec un élevage plus long, d’acquérir des fûts de 500 litres et des amphores, permettant, grâce à la porosité du grès, un échange de flux. Des grands vins de Chablis à boire encore et encore !
Pour découvrir les vins du Domaine Vrignaud, on fonce personnaliser une cave sur l’onglet Commander !
