En général, quand on ouvre une bouteille, on se demande comment elle va être mais pas comment le vin a été fait. La vinification n’est pas la même selon le vin que l’on veut produire. On vous a dressé dans un précédent article les modes de vinification du vin rouge, du blanc, et du rosé de presse, n’hésitez pas à y jeter un oeil pour mieux comprendre la suite ! Alors aujourd'hui on t’en dit un peu plus sur les autres méthodes de vinification !

•Le champagne : Le champagne est fait à partir de cépages blancs (Blanc de Blancs avec du Chardonnay), de cépages rouges (Blanc de Noirs avec du Pinot noir), ou des deux. Cette boisson considéré comme la plus luxueuse, suit le même procédé de départ que le vin blanc.

La différence vient après l’embouteillage. La prise de mousse se fait à l’occasion d’une deuxième fermentation caractérisée par la transformation du sucre en alcool par des levures, entraînant la production de gaz carbonique. Les bouteilles sont ensuite stockées pendant plusieurs années selon la cuvée. Les bouteilles sont redressées tête vers le bas et remuées. Vient ensuite l’étape du dégorgement qui consiste à éjecter le dépôt en retirant la capsule, puis le vigneron ajoute une liqueur de vin (et parfois de sucre) pour combler le manque. C’est selon cette liqueur que le champagne sera extra-brut, brut, ou doux. Le champagne est prêt, il ne reste plus qu’à le reboucher !

•Le rosé de saignée : Ce type de rosé suit à peu près le même procédé que le rosé de presse à quelques choses près !

Il n’y a pas de pressurage direct pour celui-ci. Comme dans la vinification du vin rouge, les peaux et le jus macèrent ensemble dans une cuve pour donner la couleur au jus. Cependant, on ajoute une étape, celle du soutirage, pendant laquelle on sépare le jus des matières solides. 

•Le vin jaune : Le vin jaune est produit avec un unique cépage, le Savagnin. Seules quatre appellations peuvent en produire : Château-Chalon, Arbois vin jaune, Côtes-du-jura vin jaune et vin jaune de l’Étoile. Il suit les mêmes premières étapes que la vinification d’un vin blanc.

Il tient sa différence par son vieillissement pendant un minimum de 6 ans et 3 mois en fûts de chêne sans ouillage, technique qui consiste à combler la perte du vin due à l’évaporation ou à l’infiltration par un ajout de vin, évitant ainsi une oxydation du vin en contact avec l’air présent. Va alors se former un voile de levures naturelles qui va protéger le vin d’une sévère oxydation. Le vin est finalement mis en bouteille dans le Clavelin, bouteille de 62 cl due à la perte de liquide pendant l’élevage.

•Le vin moelleux : Il contient entre 10 et 45 grammes par litre de sucre. •Le vin liquoreux : Il contient plus de 45 grammes par litre de sucre.

Ces deux types de vin suivent les mêmes étapes de vinification que le vin blanc. Mais les raisins ne sont pas vendangés de la même manière.

La plupart du temps, le vigneron optera pour des vendanges tardives, quand le raisin aura été concentré en sucre grâce à un champignon appelé pourriture noble. Certains vignerons choisissent de produire les liquoreux et moelleux comme vin de glace, c’est-à-dire quand les raisins sont récoltés en hiver, au petit matin, lorsque le raisin est gelé. Le pressurage est plus délicat, la fermentation est plus lente et la filtration est nécessaire pour séparer les levures du vin.

Alors maintenant que vous connaissez tout le travail qu’il y a derrière, on espère que vous savourerez encore plus votre prochaine bouteille. À bientôt sur S.O.I.F le blog !