Par peur de dire des bêtises, beaucoup se taisent pendant une dégustation, et c’est bien dommage. Le vin, c’est avant tout un moment de partage, un moment joyeux en famille ou entre copains. Alors je vous invite, après la lecture de cet article, à déboucher une bouteille et profiter de cet instant.
• S’équiper :
Quel verre ? Le choix du verre aura une grande importance sur votre dégustation. On privilégiera un verre aux bords fins (les connaisseurs diront « le buvant ») pour une sensation de contact direct entre le vin et la bouche. On aime aussi les grands verres, pour bien laisser le vin libérer ses arômes. Exit les verres ballons de bistro, trop lourds.
Comment tient-on son verre ? On tient le verre généralement par la base ou par la tige pour ne pas réchauffer le vin avec la chaleur de la paume de la main contre le gobelet. Maintenant, si vous buvez une pelure d’oignon à 2h du matin en dansant sur un bar, libre à vous de le tenir comme vous voulez, ça ne changera pas grand chose !
Un tips pour ne pas salir la nappe avec du rouge ? Plus d’une fois la nappe est maculée de taches de rouge pendant un dîner. On anticipe alors avec un dessous de bouteille, ou un stop-goutte, petit disque permettant au vin de s’écouler sans laisser tomber une goutte !
• Le service :
Pas plus haut que le bord ? À moins d’être en guinguette pétanque-pastis entre amis sous le soleil chaud de l’été, je ne veux plus jamais entendre cette phrase ! Le verre on le remplit au premier tiers du verre, parce que premièrement on n’est pas des ivrognes et deuxièmement, rien ne nous empêche de nous resservir plus tard. Et cela pour la même raison que ci-dessus, pour laisser le vin dévoiler ses arômes, et également pour pouvoir l’aérer dans le verre en le faisant tourner.
À quelle température ? On rentre dans un sujet plus compliqué: la température. Deux problèmes peuvent survenir avec une température inadaptée. Un vin trop froid risque de masquer les arômes, empêchant ainsi d’en percevoir toutes les qualités, et également les défauts et ainsi ne pas se rendre compte qu’un vin est bouchonné ou oxydé ! Un vin trop chaud fera ressortir l’alcool qui dominera tous les arômes et ainsi gâchera votre dégustation. On n’hésite pas à demander les conseils de son caviste ou du vigneron quant à la température idéale.
On remplit le verre avec quoi ? Du vin pardi ! Et pas n’importe quel vin ! On vous conseille très fortement de le remplir avec les vins de la Cave des Vendanges d’Antoine, qui promettent de très belles surprises !
• La dégustation :
La dégustation suit un rythme très précis.
L’oeil: On observe la robe du vin, la limpidité et les larmes du vin. La robe peut se vêtir de nombreuses couleurs qui vous informeront sur l’âge de votre vin. Vous pouvez être surpris par un léger voile trouble, souvent la signature d’un vin naturel non filtré. Enfin, les larmes vous informeront sur la teneur en alcool, plus elles sont épaisses et grasses, plus le vin est alcoolisé.
Le nez: On sent le vin à l’occasion du premier nez, sans l’aérer. C’est à ce moment-là que le vin pourra dévoiler ses défauts. Le deuxième nez se fait après aération du vin dans le verre, et c’est normalement là qu’il dégagera tous ses arômes.
La bouche: Le moment le plus attendu nous permettra de déceler l’acidité, le sucre et les tanins (pour les rouges). Les plus grands experts pourront, quant à eux, deviner le sol et le climat.
Quid des caudalies ? Les caudalies sont évaluées en secondes (1caudalie = 1seconde). Elles permettent d’évaluer la longueur en bouche d’un vin. On avale ou on recrache sa gorgée, on prend son chrono et on compte ! Un vin court comptera entre 2 et 4 caudalies. Un grand vin entre 8 et 12. Certains vins peuvent marquer les palais jusqu’à 20 caudalies.
Entre chaque dégustation ? Neutralisez votre palais ! C’est indispensable si vous dégustez différents vins, car au bout de quelques-uns, vous ne sentirez plus rien du tout. L’eau pétillante a prouvé son efficacité pour se rincer la bouche et remettre les compteurs à 0. On apprécie aussi les biscuits apéritifs Belin ou du pain entre deux dégustations.
Comment faire face au lendemain ? Ah, notre chère et tendre gueule de bois. Signe d’une soirée réussie mais signe également d’un lendemain compliqué ! On anticipe la veille en alternant un verre de vin/un verre d’eau, puis beaucoup d’eau avant de se coucher. Le lendemain, on évite les fast-food ou l’overdose d’acidité, on fait le plein de vitamines pour se remettre en jambe.
Viens vite remplir ton verre (avec modération bien sûr !) en commandant sur La Cave des Vendanges d’Antoine !