Déboucher une bouteille, c’est bien la première étape de la dégustation d’un vin. Alors pourquoi ne pas s’intéresser au bouchon, lequel, en dehors de sa première utilité d’éviter les fuites, contribue à faire vieillir de la meilleure des manières nos vins ?
Le bouchon de liège semble avoir un sacré passé ! En effet, les premières utilisations du liège remontent à l’antiquité, pour boucher les cuves en amphore. Puis ils disparaissent jusqu’au XVIIIème siècle car les romains troquent les cuves en amphore pour des tonneaux, grâce auxquels ils servent le vin à même le fût. La généralisation de la conservation du vin en bouteille remet le bouchon de liège sur le devant de la scène, avec, depuis ce jour, de nombreuses évolutions plus ou moins techniques.
• Les bouchons qui font plaisir à ouvrir :
Le bouchon en liège naturel : Le liège est l’écorce d’un arbre : le chêne-liège. Cette espèce est typique de la région méditerranéenne occidentale. Le bouchon de liège naturel est directement taillé à l’emporte-pièce dans la masse de l’écorce prélevée sur l’arbre. Il existe différentes qualités de ce type de bouchon. Moins le bouchon présente des fentes le long de son corps, plus il est hermétique. On appelle miroir les bouchons qui ne présentent aucune fente, et qui sont destinés à boucher les plus grands vins !
Le bouchon colmaté : Le bouchon colmaté est un bouchon de liège naturel dont on a rebouché les lenticelles (pores du liège) avec un mélange de colle et de poudre de liège pour les rendre plus hermétiques.
Le bouchon aggloméré ou bouchon DIAM : Le bouchon aggloméré est fabriqué à l’aide de granulés de liège et de colle. Ce sont des bouchons adaptés à des vins de faible garde, à boire dans l’année de l’achat du flacon. Mais de plus en plus de vignerons font le choix de ce type de bouchons pour des vins de longue garde. Point positif de ce système, il n’y a pas de risque de contamination du vin par le trichloroanisole (TCA), molécule produite par des moisissures nichées dans le liège, responsable du fameux goût de bouchon ! Point négatif, il ne laisse pas évoluer le vin aussi bien qu'un bouchon naturel.
Le bouchon en synthétique ou silicone : Le bouchon en « plastok » comme on l’entend beaucoup, est une option moins chère que le bouchon en liège. Il possède les mêmes propriétés que le bouchon en liège mais limitées dans le temps. Il ne permet pas une étanchéité parfaite et laisse souvent passer trop d’air, mais il est adéquat pour des vins de garde courte, environ 2 ans.
Il ne faut pas oublier de coucher ses bouteilles de vin à l’horizontale pour permettre au bouchon de liège de ne pas se dessécher en restant en contact avec le vin. On risque sinon de se retrouver avec un bouchon qui ne filtre plus l’oxygène.
• Les bouchons qui mettent le tire-bouchon sur la touche :
Le bouchon à vis : Peu apprécié du public qui le juge trop cheap ou signe d’un mauvais vin, il trouve quand même ses amateurs en Australie ou en Suisse. Totalement hermétique, il empêche le vin de se dégrader (protéger le vin du fameux goût de bouchon) mais, à l’inverse, il ne lui permet pas d’évoluer. Une méthode qui permet donc de stocker les bouteilles debout.
La capsule : Habituellement, la capsule c’est signe d’une fin de journée, d’une bonne bière dans le canapé ou en terrasse ! Mais aujourd’hui on la trouve sur certains vins, notamment les pétillants.
Le bouchon en verre : Le bouchon en verre conserve les mêmes propriétés que le bouchon à vis mais en plus élégant. Muni d’un joint d’étanchéité, il empêche ainsi toute oxydation du vin.
Rien ne vaut, selon moi, le son d’une bouteille que l’on débouche. Le charme et la tradition, mettent ainsi le bouchon de liège naturel en première place. Et si le vin est bouchonné, tant pis, ça arrive, et c’est l’évier qui va se régaler de ce délicieux nectar.
Maintenant que vous savez tout sur les bouchons, je reviendrai, à l’occasion d’un prochain article, sur la capsule congé, ou représentative de droit, qui recouvre le bouchon avec le graphisme de notre chère et tendre Marianne. À très vite sur S.O.I.F le blog !